samedi 14 novembre 2015

SUFFIT LA BARBARIE !

SUFFIT LA
BARBARIE !


Il y a quelques jours, j'étais à Beyrouth pour parler de cet album aux élèves.
Ils comprenaient sans peine son message de paix. 
Ne te bagarre pas, fais-toi des amis, même s'ils paraissent très différents de toi.

Aujourd'hui, nos deux peuples pleurent, unis dans la douleur d'avoir été une fois de plus endeuillés par des fous, des barbares, des lâches...

Mais c'est trop de publicité leur faire. Pensons aux victimes, à ceux qui restent, à ceux qui vont souffrir dans leur chair et leur âme.

Les enfants, la lecture et l'instruction sont vos meilleures armes contre la tyrannie, la folie et l'obscurantisme, ne l'oubliez jamais !

mardi 3 novembre 2015

Le Liban... un enchantement !

De retour de 9 jours au salon du livre francophone de Beyrouth, je ne sais comment rédiger ce billet. Ce voyage a été tellement riche que je ne sais quelles photos vous montrer parmi les centaines que je rapporte.
Je ne pourrai de toute façon pas traduire en mots toute l'émotion dont les rencontres étaient chargées. 
Je vais essayer, un peu, de vous décrire cette terre de contrastes et de paradoxes.

Le Liban, si ont doit choisir un mot pour le décrire, c'est accueil !
Lorsque l'on sort du taxi, on voit une silhouette courir dans l'école pour prévenir que vous êtes là. Enfin !
Parce qu'on vous attend. On vous attend comme une fête.
La première fois, on se demande ce qui se passe. On se retourne.
Qui peuvent donc bien attendre tous ces professeurs et élèves ? Avec des bouquets de fleurs en plus ? Pour qui ont-ils revêtu leurs plus beaux vêtements, parfois même leurs costumes traditionnels ? Pas pour l'auteur tout de même !

Et voilà qu'on vous lance BIENVENUE ! BIENVENUE madame Lenia !
Car au Liban, on ajoute votre prénom à madame, c'est charmant !
Ah ben ça alors, l'accueil est pour moi. J'en tremble déjà d'émotion.
Et quand j'apprends que ce sont les élèves qui se sont cotisés pour acheter le bouquet somptueux, la boule dans la gorge grossit. Car ce sont des écoles publiques, où l'argent est compté. 




Et partout dans l'école, les directeurs, professeurs de toutes disciplines et élèves ont préparé votre venue. Les murs sont tapissés de dessins, montages, collages, œuvres en tout genre à votre "gloire".
Je pourrais vous en montrer des centaines.
Un travail phénoménal, le fruit de plusieurs semaines de recherches approfondies.





Il y a même, en plus des drapeaux du Liban et de la France accolés, des ballons aux couleurs de nos pays. Le Liban aime la France, la considère comme un pays frère.
Partout, jusque dans les rues, les restaurants, les petits magasins, lorsque vous dites "je suis Française", on vous répète "Bienvenue, j'aime la France !"
Vous n'êtes d'ailleurs pas sûr, malheureusement, que la France le lui rend.



Alors, au Liban, l'accueil, c'est quelque chose !

Le Liban, si ont doit choisir un mot pour le décrire, c'est excellence !
Les professeurs et les élèves parlent, si loin de nous, un français étonnant. Leur vocabulaire est riche. Ceux qui apprennent y mettent un cœur qui vous bouleverse. Ils sont avides de retenir les nouveaux mots que vous leur apportez, les reçoivent comme des cadeaux précieux, les répètent avec application.
Pendant des semaines, ils décortiquent vos albums et romans, pour poser des questions recherchées, surprenantes de maturité. Ils préparent des scénettes, représentations, cousent des marionnettes, se griment pour rejouer tout ou partie de vos livres...
Que d'imagination, que de travail !
Pendant une heure, les élèves et leurs enseignants sont FIERS de montrer toutes les merveilleuses surprises qu'ils vous ont préparées.
C'est presque trop, on n'est pas habitués...





Le Liban, si ont doit choisir un mot pour le décrire, c'est fête !
Chaque rencontre se clôture par un buffet partagé. Tout le monde a mis la main à la pâte, apporté un plat, un gâteau. 
Avant le Liban, je vous préviens, faites un régime sérieux. Vous pouvez être invité à déjeuner à 11h30, puis à 13h00, puis recommencer un dîner gargantuesque à 20h00 !
Dans l'école d'Anfeh, la direction avait poussé le détail jusqu'à personnaliser l'énorme gâteau en le décorant d'une illustration d'un de mes albums, "L'étoile d'argent".




Et pour dépenser deux ou trois calories, on peut danser !


Alors, au Liban, la fête, c'est quelque chose !

Le Liban, si ont doit choisir un mot pour le décrire, c'est générosité !
Vous ne croyez tout de même pas, après toutes ces preuves d'amitié, que le bouquet était votre seul cadeau ?
Je ne vais pas vous bombarder des photos des dizaines de cadeaux, qui vont du mug personnalisé à l'huile d'olive fraîchement pressée, en passant par la cruche crochetée, la bouteille d'eau de fleur d'oranger... 
Si vous êtes invité au Liban, pensez à emporter un bagage cabine VIDE ! Il sera bien plein au retour !




Alors, au Liban, de Chekka à Tyr, la générosité, c'est quelque chose !

Le Liban, si ont doit choisir un mot pour le décrire, c'est sourire !
Là encore, j'aimerais partager avec vous les centaines de photos de groupe ou d'enfants qui vous offrent leurs plus grands et plus beaux sourires en répétant : "Bienvenue, je suis honoré de faire ta connaissance, je t'aime !"

Du Liban, vous repartez chargé à bloc d'amitié, de chaleur humaine, offerts dès le premier regard par ce peuple si courageux.

Dans les écoles que j'ai visitées, les professeurs faisaient double journée.
Quand il n'était pas possible d'accueillir dans les classes les milliers d'enfants Syriens, ils recommençaient les cours après 14h00 pour leur enseigner.
Nada, mon accompagnatrice tout au long de la semaine, institutrice pendant 25 ans m'a dit la phrase remarquable suivante : Enseigner, ce n'est pas un métier, c'est une mission. Ca se passe de commentaire...

Et nous, on se demande comment accueillir 800 réfugiés...

Du Liban, vous repartez ébranlé, vos certitudes d'Européens largement envolées.




Je n'aurai pas réussi à exprimer tout ce que j'ai ressenti dans et pour ce pays et ses habitants, c'est trop bouleversant, trop profond. Pardon à tous ceux dont je n'ai pas montré la photo, j'en ai plus de sept cents, comment choisir ?

Je vous dis MILLE MERCIS pour tout ce que vous m'avez offert, merci infiniment pour votre gentillesse, votre amour de la langue française, votre tolérance.
Je garderai ces quelques jours dans mon cœur à jamais, vous êtes un trésor !

Et un immense monstrueux gigantesque merci à la formidable exceptionnelle adorable Blandine Yazbeck, responsable à l'institut français (et la maman des auteurs jeunesse), et à toute l'équipe de Samir éditions pour m'avoir permis de découvrir le Liban, Beyrouth et m'avoir archi chouchoutée ! 

Et trois GROS bisous (à la mode libanaise) à ma parfaite accompagnatrice, Nada !



S'il ne fallait qu'une photo pour illustrer ce billet, ne cherchez pas, le Liban, 
c'est cette petite fille.


mardi 15 septembre 2015

Droit sur L'île aux Aventures !



Il va voguer vers les étals de toutes les librairies et rayons livres des supermarchés dans quelques jours. Il est absolument magnifique, illustré par Carine Hinder.

Après Alexine petite magicienne et 7 histoires pour faire danser les filles, revoici un très gros recueil de 7 aventures, aux éditions Hemma : L'île aux aventures.

Vous y rencontrerez Hugo et son copain à quatre pattes Vinci (spéciale dédicace à ma copine Christine Silvent).

Lorsqu'il trouvent une carte ancienne dans le grenier de leur nouvelle maison, les deux compères ne s'attendent pas à être expédiés sur une île maléfique. Ils devront sauver des créatures mythiques des griffes d'un sorcier cruel !

Aventure, rêve, magie, humour et illustrations féeriques pour de longues soirées de divertissement.

Vous partez avec Hugo et Vinci, moussaillons ?



mercredi 2 septembre 2015

Pour te dire...

Il n'y a pas d'âge, ni de moment pour dire à sa maman combien on l'aime.

Avec ma complice Sandrine Lhomme ( avec laquelle j'ai la chance de publier deux albums, Le petit homme dans l'ascenseur et Devant chez moi, aux éditions Balivernes), nous avons composé cette ode tout en tendresse et humour à nos mamans, à toutes les mamans.

Les éditions La Pimpante nous ont fait confiance pour partager câlins et bisous, et pourquoi pas des guili-guili et des rires !


Si j'étais un kangourou, je sauterais pour te faire des bisous.
Mais si j'étais un éléphant, je ferais comment ?

Je l'adore, cet album. Un joli format, beau papier, tout petit prix pour ne pas hésiter.
Nous avons mis plusieurs années à le peaufiner, il est enfin là, en vrai.
C'est un beau cadeau que Cécile, notre éditrice, nous offre !


J'espère que vous l'aimerez aussi et qu'il deviendra l'occasion d'instants complices dans énormément de familles.

vendredi 17 juillet 2015

Des livres et vous

Après deux très belles critiques des séries Le Prince des Maudits et La fille aux licornes, j'ai eu le plaisir de répondre à une longue interview pour le site Des livres et vous.
Dans Paroles d'écrivains, j'ai encore écrit un roman. Pour ceux qui sont en vacances et qui ont du temps libre... c'est  ! 

dimanche 12 juillet 2015

Les écrinautes de Soufflenheim sur Neptune

On a décollé au mois de janvier. Les 5ème 1 du collège de Soufflenheim et leur super capitaine, Caroline Franck, ont embarqué dans une navette qui nous a conduits sur Neptune.
Avec Galaxine et Aérofrin, les héros de Galaxine et les anneaux de Saturne


on y a trouvé des diamants, des pirates mal élevés, et surtout, de l'aventure et beaucoup de rire !


Un jour, il faut bien revenir. 
Mais quand c'est avec un beau roman dans ses bagages, que l'on peut emporter à la plage en disant, c'est MOI qui l'ai écrit, avec mes copains de 5ème, l’atterrissage est plus facile.



Allez, les jeunes, on repartira peut-être ensemble, ailleurs...
En attendant, des milliers d'autres livres n'attendent que de vous emporter !






samedi 4 juillet 2015

Le chêne aux serments, spectacle musical

L'année dernière, Christine Dresse, membre du quintette Aria de Paris, m'a proposé le projet assez fou d'écrire un livret d'opéra pour le conservatoire de Rungis.
L'idée était de créer les textes de 12 chansons, accompagné d'interludes, le tout joué et chanté par les élèves du conservatoire.
J'ai bien sûr tout de suite dit oui avec enthousiasme... sans savoir si je serais à la hauteur.
Une "comédie musicale", ce n'était pas tout à fait mon rayon.

La musique a été composée par le patient Joël Bouquet qui a dû régulièrement m'appeler, ayant oublié un pied ou même un vers, dans certaines chansons !

Après un travail acharné des élèves, un premier spectacle a eu lieu au conservatoire.

Dans le même temps, une institutrice et son mari, passionnés de théâtre, s'emparaient du livret et le transformaient en véritable pièce pour leurs 32 élèves de CM2.
La représentation a eu lieu le 16 juin, au théâtre arc-en-ciel de la ville de Rungis, sous l’œil émerveillé de 300 spectateurs.
Les élèves et leurs professeurs avait tout répété en secret, créé les décors avec le périscolaire.
Joël Bouquet était venu durant les cours leur prêter main forte en jouant au piano les 12 airs.

Un travail énorme, pour un résultat incroyable, où la passion, l'envie, l'engagement de chacun des participants au projet ont conquis la salle.




Le quintette Aria :
Christine Dresse-Devanne, flûte
Yuko Sugiyama, flûte
Nathalie Langlois, flûte alto
Jean-Philippe Grometto, flûte alto,
Franck Masquelier, flûte basse,
Joël Bouquet, compositeur et piano
Hidéhiko Kan, batterie,
Sylvain Courteix, contrebasse


 Isabelle Nedjar et ses élèves


La troupe en chœur pour le rappel !




Un énorme bravo et merci à tous ceux qui se sont investis sans compter leur heures pour la réussite de ce beau projet.
Un grand moment d'émotion pour moi, et j'espère de plaisir et de fierté pour les organisateurs, acteurs et spectateurs.

En espérant que mon arbre ait semé des graines et parte voyager loin et longtemps !