mercredi 23 mars 2016

Poésie à Creil mars 2016

Les 18 et 19 mars, il y avait la grand messe du salon du livre à Paris...
ET la fête de la poésie à Creil où j'ai eu le plaisir d'être invitée.
Un grand merci à toute l'équipe de la médiathèque Antoine Chanut pour son accueil chaleureux, typiquement Picard : Sylvie, Violaine, Florence, Greg... des rencontres très sympathiques, souriantes !

J'ai pu assister à une interprétation éblouissante de textes de Rainer Maria Rilke par Laurent Contamin. Mais un tel brio, ça se mérite : avant il fallait travailler un peu.
Travailler ? S'amuser, imaginer, rimer plutôt avec une classe de 6ème du collège JJ Rousseau. Des élèves spontanés, volontaires, marrants, un vrai bonheur !

En deux heures, les apprentis poètes ont eu le temps d'imaginer la vie de "La Fée des paons", puis de délirer sur mon chien et mon chat, qui n'avaient plus de spaghetti !
Comme quoi, on peut faire travailler sa cervelle sur des sujets aussi fantasmagoriques que farfelus.
Mais toujours en s'éclatant (comme vous pouvez le voir aux mines réjouies) !


Le samedi, atelier en plus petit comité.


Cette fois, c'est une fée du printemps...

Et une péripétie de l'album "Suffit la bagarre" (que beaucoup auraient dû, lorsqu'ils étaient enfants, ou devraient avoir sur leur table de chevet en ces temps troublés) pour les jeunes auteurs (lire la partie droite en premier).


Dans les ateliers, je me sens un peu chef d'orchestre... ou danseuse de ballet, m'a-t-on fait remarquer (la grâce éthérée en moins).


Les demoiselles recopient leur belle poésie. Elles auront la preuve qu'elles sont des artistes nées !

Un peu de dessin maintenant ? Le pas à pas du chevalier de Suffit la Bagarre, pour pouvoir illustrer son texte...


Enfin, c'est l'heure de sortir paillettes, fleurs, colle et aquarelle pour de nombreuses dédicaces.


Encore de belles rencontres et peut-être quelques graines semées pour faire pousser dans les "Hauts de France" les futurs La Fontaine !

jeudi 3 mars 2016

Une jolie chronique vidéo d'Atchoum

C'est assez rare qu'une vidéo entière soit dédiée à l'un de mes livres, surtout lorsqu'il s'agit d'un roman pour les 8/12 ans, et pas d'un roman fantasy.


Alors, je me la pète un peu et je partage ! 
Un très grand merci à Miss Pampoune que je vais citer, par pur plaisir :
"Ce roman est vraiment une petite merveille, une belle leçon de vie, un véritable coup de coeur", "C'est très beau, très bien écrit, ça m'a fait rire, ce roman m'a beaucoup touchée...", 'On apprend beaucoup de choses sur la Nature, comment s'occuper d'un bébé animal", "La plume de Lenia Major est très belle".

Ah, ça fait du bien !


Il y a aussi La version texte.

mercredi 2 mars 2016

Vive le tri sélectif

Toujours pour le magasine Caramag de l'agglomération de Royan, je retrouve mon complice Piou Piou et ses adorables personnages.

Voici comment réaliser un tri ultra-efficace pour garder la Nature propre !


mercredi 24 février 2016

Un roman préhistorique au collège de Soufflenheim

L'année dernière, au sein du collège de Soufflenheim, avec la fantastique professeure de français, madame Caroline Franck, une classe de 5ème avait passé seize heures dans l'espace, en compagnie de Galaxine, pour écrire son aventure.
Cette année, nous avons remonté le temps et projeté deux classes de 4ème dans la préhistoire.

Sans leur dire, nous leur avons proposé le même "fait divers", le vol d'un Totem, comme départ de l'atelier. Pendant cinq séances, le clan des volés et celui des voleurs ont raconté leur version des faits.
Une manière d'aborder la différence, la haine, la guerre, ce qui peut entraîner la violence. Sont-elles justifiables ? Peut-on trouver un autre moyen pour régler les conflits ?
En ces temps troublés, nous avons eu des débats et idées très intéressants et productifs.
Nous avons beaucoup ri aussi, de leurs remarques spontanées et parfois farfelues et de mes mimes délirants... Ouais, la dame est folle, mais pas méchante, voire même marrante !

Je peux vous dire que ça a bossé dur !
Du synopsis global à la rédaction d'un chapitre complet par séance, pour arriver à une vraie fin, il n'a pas fallu perdre une seconde.

Voyez l'enthousiasme, même quand j'ai le dos tourné, les mains se lèvent pour progresser ...


On se gratte la tête pour mieux faire jaillir L'Idée géniale, LE rebondissement, LE synonyme fulgurant.


Et quand on a bien tout préparé, que le schéma est nickel, que la voie est tracée, les secrétaires se lancent et font chauffer le clavier. Ah, la première phrase est toujours la plus difficile à trouver, après, ça coule.
La dernière aussi, doit être "punchy", il ne faut pas se rater.



Allez, Pierre et Louis, on ne fait pas de fautes, on fait gaffe à la ponctuation, aux accents circonflexes (ceux qui restent), aux alinéas... Trop forts, les garçons !


Et comme on est en Alsace, pause "petite restauration" préparée par les élèves et leurs merveilleuses mamans !


Bientôt, nous réunirons les deux classes pour qu'elles découvrent l'autre versant de la montagne. Puis les élèves illustreront chaque chapitre avant de faire imprimer le roman réunissant les deux récits.

Encore un magnifique projet, monté et mené de main de maître par madame Franck. Faire du français autrement, de manière non académique, mais en travaillant vocabulaire, syntaxe, orthographe, mise en page, etc etc... Tout en reliant le sujet à l'Histoire et aux Arts Plastiques. La pluridisciplinarité dans toute sa splendeur, et bonne humeur !

Une fois de plus, j'ai adoré ces ateliers d'écriture... et j'espère que les élèves aussi (et peut-être que des vocations sont nées...) !

mardi 8 décembre 2015

Chat et Pacha

Pacha le chien trouve un jour un chaton mal en point dans le jardin. Sauvé par la famille de Pacha, le petit chat se remet peu à peu, sous l’œil attentif et protecteur du bon chien.
Mais que croit un chaton, lorsque la première personne qu'il voit est un chien ? Que c'est sa maman, pardi !
Et comment apprend-on quand on est un chaton ? En imitant sa maman !
Voilà qui provoque quelques situations drôles, inattendues, mais aussi dangereuses...

Un très bel et grand album, illustré avec beaucoup d'humour et de tendresse par Pascal Lemaître, dans la collection Ouistilivres, aux éditions Averbode.

Une histoire de tolérance, d'amitié, et qui prouve qu'on peut faire partie de la même famille sans se ressembler.

Et comme vous le voyez, Chat et Pacha sont parrainés par mademoiselle Tigris, qui s'y connaît en minets !





Vous pouvez même écouter Chat et Pacha ici !

samedi 14 novembre 2015

SUFFIT LA BARBARIE !

SUFFIT LA
BARBARIE !


Il y a quelques jours, j'étais à Beyrouth pour parler de cet album aux élèves.
Ils comprenaient sans peine son message de paix. 
Ne te bagarre pas, fais-toi des amis, même s'ils paraissent très différents de toi.

Aujourd'hui, nos deux peuples pleurent, unis dans la douleur d'avoir été une fois de plus endeuillés par des fous, des barbares, des lâches...

Mais c'est trop de publicité leur faire. Pensons aux victimes, à ceux qui restent, à ceux qui vont souffrir dans leur chair et leur âme.

Les enfants, la lecture et l'instruction sont vos meilleures armes contre la tyrannie, la folie et l'obscurantisme, ne l'oubliez jamais !

mardi 3 novembre 2015

Le Liban... un enchantement !

De retour de 9 jours au salon du livre francophone de Beyrouth, je ne sais comment rédiger ce billet. Ce voyage a été tellement riche que je ne sais quelles photos vous montrer parmi les centaines que je rapporte.
Je ne pourrai de toute façon pas traduire en mots toute l'émotion dont les rencontres étaient chargées. 
Je vais essayer, un peu, de vous décrire cette terre de contrastes et de paradoxes.

Le Liban, si ont doit choisir un mot pour le décrire, c'est accueil !
Lorsque l'on sort du taxi, on voit une silhouette courir dans l'école pour prévenir que vous êtes là. Enfin !
Parce qu'on vous attend. On vous attend comme une fête.
La première fois, on se demande ce qui se passe. On se retourne.
Qui peuvent donc bien attendre tous ces professeurs et élèves ? Avec des bouquets de fleurs en plus ? Pour qui ont-ils revêtu leurs plus beaux vêtements, parfois même leurs costumes traditionnels ? Pas pour l'auteur tout de même !

Et voilà qu'on vous lance BIENVENUE ! BIENVENUE madame Lenia !
Car au Liban, on ajoute votre prénom à madame, c'est charmant !
Ah ben ça alors, l'accueil est pour moi. J'en tremble déjà d'émotion.
Et quand j'apprends que ce sont les élèves qui se sont cotisés pour acheter le bouquet somptueux, la boule dans la gorge grossit. Car ce sont des écoles publiques, où l'argent est compté. 




Et partout dans l'école, les directeurs, professeurs de toutes disciplines et élèves ont préparé votre venue. Les murs sont tapissés de dessins, montages, collages, œuvres en tout genre à votre "gloire".
Je pourrais vous en montrer des centaines.
Un travail phénoménal, le fruit de plusieurs semaines de recherches approfondies.





Il y a même, en plus des drapeaux du Liban et de la France accolés, des ballons aux couleurs de nos pays. Le Liban aime la France, la considère comme un pays frère.
Partout, jusque dans les rues, les restaurants, les petits magasins, lorsque vous dites "je suis Française", on vous répète "Bienvenue, j'aime la France !"
Vous n'êtes d'ailleurs pas sûr, malheureusement, que la France le lui rend.



Alors, au Liban, l'accueil, c'est quelque chose !

Le Liban, si ont doit choisir un mot pour le décrire, c'est excellence !
Les professeurs et les élèves parlent, si loin de nous, un français étonnant. Leur vocabulaire est riche. Ceux qui apprennent y mettent un cœur qui vous bouleverse. Ils sont avides de retenir les nouveaux mots que vous leur apportez, les reçoivent comme des cadeaux précieux, les répètent avec application.
Pendant des semaines, ils décortiquent vos albums et romans, pour poser des questions recherchées, surprenantes de maturité. Ils préparent des scénettes, représentations, cousent des marionnettes, se griment pour rejouer tout ou partie de vos livres...
Que d'imagination, que de travail !
Pendant une heure, les élèves et leurs enseignants sont FIERS de montrer toutes les merveilleuses surprises qu'ils vous ont préparées.
C'est presque trop, on n'est pas habitués...





Le Liban, si ont doit choisir un mot pour le décrire, c'est fête !
Chaque rencontre se clôture par un buffet partagé. Tout le monde a mis la main à la pâte, apporté un plat, un gâteau. 
Avant le Liban, je vous préviens, faites un régime sérieux. Vous pouvez être invité à déjeuner à 11h30, puis à 13h00, puis recommencer un dîner gargantuesque à 20h00 !
Dans l'école d'Anfeh, la direction avait poussé le détail jusqu'à personnaliser l'énorme gâteau en le décorant d'une illustration d'un de mes albums, "L'étoile d'argent".




Et pour dépenser deux ou trois calories, on peut danser !


Alors, au Liban, la fête, c'est quelque chose !

Le Liban, si ont doit choisir un mot pour le décrire, c'est générosité !
Vous ne croyez tout de même pas, après toutes ces preuves d'amitié, que le bouquet était votre seul cadeau ?
Je ne vais pas vous bombarder des photos des dizaines de cadeaux, qui vont du mug personnalisé à l'huile d'olive fraîchement pressée, en passant par la cruche crochetée, la bouteille d'eau de fleur d'oranger... 
Si vous êtes invité au Liban, pensez à emporter un bagage cabine VIDE ! Il sera bien plein au retour !




Alors, au Liban, de Chekka à Tyr, la générosité, c'est quelque chose !

Le Liban, si ont doit choisir un mot pour le décrire, c'est sourire !
Là encore, j'aimerais partager avec vous les centaines de photos de groupe ou d'enfants qui vous offrent leurs plus grands et plus beaux sourires en répétant : "Bienvenue, je suis honoré de faire ta connaissance, je t'aime !"

Du Liban, vous repartez chargé à bloc d'amitié, de chaleur humaine, offerts dès le premier regard par ce peuple si courageux.

Dans les écoles que j'ai visitées, les professeurs faisaient double journée.
Quand il n'était pas possible d'accueillir dans les classes les milliers d'enfants Syriens, ils recommençaient les cours après 14h00 pour leur enseigner.
Nada, mon accompagnatrice tout au long de la semaine, institutrice pendant 25 ans m'a dit la phrase remarquable suivante : Enseigner, ce n'est pas un métier, c'est une mission. Ca se passe de commentaire...

Et nous, on se demande comment accueillir 800 réfugiés...

Du Liban, vous repartez ébranlé, vos certitudes d'Européens largement envolées.




Je n'aurai pas réussi à exprimer tout ce que j'ai ressenti dans et pour ce pays et ses habitants, c'est trop bouleversant, trop profond. Pardon à tous ceux dont je n'ai pas montré la photo, j'en ai plus de sept cents, comment choisir ?

Je vous dis MILLE MERCIS pour tout ce que vous m'avez offert, merci infiniment pour votre gentillesse, votre amour de la langue française, votre tolérance.
Je garderai ces quelques jours dans mon cœur à jamais, vous êtes un trésor !

Et un immense monstrueux gigantesque merci à la formidable exceptionnelle adorable Blandine Yazbeck, responsable à l'institut français (et la maman des auteurs jeunesse), et à toute l'équipe de Samir éditions pour m'avoir permis de découvrir le Liban, Beyrouth et m'avoir archi chouchoutée ! 

Et trois GROS bisous (à la mode libanaise) à ma parfaite accompagnatrice, Nada !



S'il ne fallait qu'une photo pour illustrer ce billet, ne cherchez pas, le Liban, 
c'est cette petite fille.